Plateformes électorales fédérales en matière de logement

Décomposer les plans de lutte contre la crise du logement

La pénurie chronique de logements touche des millions de Canadiens et a dominé les conversations tout au long de la campagne électorale. Selon un récent sondage de Royal LePage, plus de 8 Canadiens sur 10 craignent qu’un nombre croissant de personnes ne deviennent jamais propriétaires au pays.

57 % des Canadiens de 18 à 34 ans affirment que la position d’un candidat sur la résolution de la crise actuelle de l’accessibilité au logement influencera leur vote aux prochaines élections fédérales. Nous avons analysé les mesures que chacun des trois principaux partis promet de prendre pour résoudre le problème. Nous abordons également certaines pistes de réflexion que le prochain gouvernement devrait, selon nous, envisager s’il souhaite vraiment s’attaquer au problème.

Soyons clairs : les investisseurs immobiliers ne sont pas le problème. Les enchères à l’aveugle ne sont pas le problème. Les acheteurs étrangers ne sont pas le problème. La principale cause de la crise de l’accessibilité au logement est que l’offre ne suit tout simplement pas la demande. Le fait est que les gouvernements successifs n’ont pas permis aux Canadiens de construire suffisamment de logements pour répondre à la croissance démographique.

L’offre est en retard sur la demande depuis des décennies, mais les gouvernements ont réagi en imposant de nouvelles taxes et en prenant d’autres mesures pour freiner la demande, tandis que les problèmes d’offre ont reçu peu d’attention. Nous pensons que les conservateurs ont le meilleur plan pour résoudre le problème du logement, mais obtenir des politiciens qu’ils tiennent leurs promesses électorales est souvent une autre histoire.

Nous apprécions le plan des conservateurs visant à construire un million de nouveaux logements au cours des trois prochaines années. Les libéraux affirment qu’ils construiront ou rénoveront 1,4 million de logements au cours des quatre prochaines années, mais n’ont pas expliqué ce que cela signifie concrètement. La conversion de bureaux vides en logements résidentiels est une autre bonne idée, tout comme le projet de libérer 15 % des immeubles fédéraux pour contribuer à l’offre.

Le programme conservateur propose de reporter l’impôt sur les plus-values lors de la vente d’un bien locatif si le produit de la vente est réinvesti dans le logement locatif. Nous pensons qu’il s’agit également d’un pas dans la bonne direction, attendu depuis longtemps, car il contribuera à accroître l’offre locative indispensable.

Le NPD propose une taxe de 20 % pour les acheteurs étrangers, tandis que les libéraux et les conservateurs proposent tous deux une interdiction temporaire de deux ans pour les acheteurs étrangers. Cependant, cette mesure n’aura que peu, voire aucun effet sur notre marché immobilier local. Les acheteurs étrangers ne représentent que 2 % des acheteurs à Montréal et achètent principalement des condos en prévente au centre-ville, et non des maisons unifamiliales en banlieue. Il est important de faire la distinction entre les immigrants ayant la résidence permanente, que l’on voit acheter des maisons ici dans l’Ouest-de-l’Île, et les acheteurs étrangers qui n’ont pas d’adresse permanente au Canada.

L’assouplissement du test de résistance pour les travailleurs autonomes et les entrepreneurs non salariés est une autre politique conservatrice judicieuse, tout comme le projet des libéraux de doubler le crédit d’impôt pour l’achat d’une première propriété, de 5 000 $ à 10 000 $. Nous apprécions également la proposition des libéraux de créer un compte d’épargne-première propriété libre d’impôt, qui servirait de mise de fonds initiale, car cela faciliterait l’accession à la propriété pour les jeunes générations.

Pour résoudre le problème de l’offre, les municipalités locales devront prendre des mesures concrètes et envisager sérieusement d’autoriser la construction de logements à plus forte densité. Cela implique notamment de subdiviser les grands terrains, de faciliter le rezonage des espaces commerciaux vacants et sous-utilisés et d’autoriser des constructions plus responsables et respectueuses de l’environnement.

Nous pensons également qu’il serait judicieux que les administrations locales envisagent de permettre aux propriétaires d’aménager légalement un appartement au sous-sol, ce qui est courant dans de nombreuses autres villes canadiennes. C’est une excellente façon de permettre aux gens d’accéder au marché immobilier en compensant leurs frais hypothécaires par des revenus locatifs. Pourquoi n’avons-nous pas envisagé cette option comme une option viable ?

Nous croyons que le gouvernement fédéral devrait envisager des politiques qui compliquent l’accès au marché immobilier pour les investisseurs et facilitent l’accès des familles et des jeunes Canadiens. Il est logique de resserrer les conditions de souscription pour les investisseurs, tout en assouplissant éventuellement les restrictions de prêt pour les nouveaux emprunteurs. Cela dit, il est essentiel d’accroître l’offre avant de stimuler la demande pour stabiliser les marchés immobiliers au Canada.

Pour obtenir des conseils ou des recommandations concernant votre situation, il vous suffit d’appeler le 514-700-2604 ou d’envoyer un courriel à info@broadywindsor.com. Vous pouvez également envisager de rejoindre le Club de conseil aux propriétaires. Il s’agit du premier service de conciergerie immobilière conçu pour vous aider à protéger et à optimiser la valeur de votre maison au fil du temps.

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