Niveaux de stocks extrêmement bas à Montréal
Les niveaux d’inventaire extrêmement bas à Montréal continuent de faire grimper les prix alors que les acheteurs épuisés se disputent le petit nombre de maisons disponibles sur le marché unifamilial.
Le prix médian des maisons unifamiliales dans l’Ouest-de-l’Île a augmenté de 31 % sur un an. Les ventes ont diminué de 9 % en mars par rapport à mars de l’année dernière, une baisse principalement attribuable au manque de logements disponibles. Le nombre d’inscriptions actives a chuté de 47 %, avec seulement 278 maisons à vendre le mois dernier. Pour vous donner une idée de la faiblesse de ce chiffre, sachez que nous avions 1 252 inscriptions à vendre en mars 2016.
Le nombre de mois de stock s’est maintenu à 1,2 ; cela signifie que si aucune autre maison n’était mise sur le marché et que le rythme des achats se poursuivait, tout le stock serait vendu en 1,2 mois. Un marché équilibré typique compterait entre 4 et 6 mois de stock.
Le marché des condos a également connu un retour en force au premier trimestre de cette année avec une hausse de 72 % des ventes au cours du mois de mars, par rapport à mars 2020.
Nous pensons que cela est dû en grande partie au manque d’options et aux fortes augmentations de prix sur le marché des maisons unifamiliales, qui ont forcé la plupart des acheteurs novices à se tourner vers des condos d’entrée de gamme plus abordables pour entrer sur le marché.
Les prix ont bondi de 34 %, atteignant une médiane de 371 000 $, et le nombre d’inscriptions actives a progressé de 25 %. Il n’y a pratiquement plus de maisons individuelles disponibles à moins de 500 000 $, et celles qui sont sous-évaluées se vendent bien au-dessus de ce prix.
Si l’on regarde l’ensemble de l’île de Montréal, le marché unifamilial a vu le prix médian augmenter de 36 % en comparant mars 2020 à mars 2021 et, au cours du seul premier trimestre de cette année, nous avons vu les prix bondir de 11 % pour atteindre 737 000 $.
Le nombre de ventes a augmenté de 6 % au premier trimestre de cette année par rapport au trimestre précédent, et de 17 % en mars par rapport à mars de l’année dernière. Ce chiffre est d’autant plus impressionnant que le nombre d’inscriptions actives a chuté de 28 % par rapport à mars de l’année dernière, avec seulement 1 035 maisons individuelles sur le marché.
Le prix médian d’un condo à Montréal a atteint 403 000 $. C’est une hausse de 5 % par rapport à mars de l’année dernière, tandis que le nombre de ventes a augmenté de manière significative, bondissant de 45 % par rapport à mars 2020. L’inventaire a augmenté de 73 % (ce qui est beaucoup), mais avec un nombre de mois d’inventaire se situant à seulement 2,6, le marché est toujours fermement en faveur des vendeurs. Encore une fois, si nous revenons à la comparaison des niveaux d’inventaire avec 2016, nous étions en baisse de 50 %.
Ce trimestre a probablement été le plus mouvementé de l’histoire du marché immobilier montréalais. Y a-t-il une fin en vue ? Allons-nous vers une correction massive, comme beaucoup le prédisent ? Difficile de prédire quand le marché va se calmer. À moins d’une forte augmentation des stocks et de quelques hausses supplémentaires des taux d’intérêt, nous pensons que la situation va perdurer, du moins dans un avenir prévisible.









